Aujourd’hui 17 % des Français ont des taux élevés de cholestérol*. Bien qu'il soit une substance essentielle au bon fonctionnement de notre corps, en excès, il est mauvais pour notre santé. Adopter une alimentation saine voire un régime alimentaire spécifique et préserver un mode de vie actif est crucial pour limiter l’excès.
On pense souvent que le cholestérol provient de notre alimentation, mais pas uniquement ! Le foie synthétise 80 % du cholestérol de notre organisme. Cet organe est une clé souvent négligée de la gestion du syndrome métabolique et de l'homéostasie du cholestérol.
Le cholestérol, qui est une molécule de la famille des lipides, est indispensable à la structure de la membrane des cellules à qui il confère étanchéité et rigidité.
En outre, il intervient comme précurseur :
Le cholestérol est transporté dans la circulation sanguine pour 1/3 sous forme libre mais pour 2/3 dans les lipoprotéines (association de lipides + protéines) capables de stocker le cholestérol.
Il existe deux principales lipoprotéines responsables de ce transport via le sang et le système vasculaire :
Il n’existe donc qu’un seul cholestérol, qui n’est ni bon ni mauvais.
Le HDL assume le transport des molécules de cholestérol vers la centrale de traitement qu'est la vésicule biliaire. Le HDL est transformé en sels biliaires puis éliminé par voie intestinale. C'est pourquoi il est généralement qualifié de "bon cholestérol".
Les lipoprotéines de basse densité (Low Density Lipoprotein, ou LDL) contiennent moins de protéines que de lipides et transportent plus de molécules de cholestérol qu'elles distribuent dans l'organisme où elles participent à des fonctions physiologiques. Mais les LDL non utilisés s'oxydent et deviennent inutiles. Ils se transforment en déchets solides s'accumulant sur les parois des artères formant une plaque d'athérome. Ce qui entraîne un resserrement des vaisseaux sanguins et une rigidification des membranes. La rupture de la paroi vasculaire qui cerne la plaque d'athérome peut rompre et provoquer l'incident cardiovasculaire.
Les inconvénients pour le système cardiovasculaire se manifestent quand il y a déséquilibre entre les quantités de LDL et de HDL dans le cholestérol sanguin. Une prise de sang permet de pratiquer un dosage du cholestérol total et déterminer leurs taux respectifs. Ils s’expriment en grammes par litre de sang (g/L) ou en mmol par litre de sang (mmol/L). Ce bilan est d'ailleurs indiqué même en l'absence de facteur de risque.
Les recommandations de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (ANSM) sont les suivantes :
Un taux de cholestérol-HDL en dessous de 0,40 g/L (ou 1,0 mmol/L) = facteur de risque de survenue de maladie cardiovasculaire,
Un taux de cholestérol-HDL supérieur ou égal à 0,60 g/L (ou 1,5 mmol/L) = facteur protecteur contre la survenue de maladie cardiovasculaire.
Les triglycérides sont également des lipides utiles à l'organisme. Fabriqués par le foie ou fournis par l’alimentation (sucres, alcool), ils circulent, comme le cholestérol, par l'intermédiaire des lipoprotéines et sont stockés dans le tissu adipeux où ils constituent une réserve importante d’énergie.
Une activité physique régulière motivant le système cardiovasculaire et des régimes équilibrés en glucides mais riches en acides gras essentiels (oméga-3/oméga-6) sont à envisager en cas de taux de triglycérides élevé (= ou > à 1,5 g/L).
Les causes des désordres lipidiques associés ou non (hypercholestérolémie familiale ou non, hypertriglycéridémie) sont souvent multifactorielles : prédisposition génétique, surpoids, ceinture abdominale épaissie, sédentarité, abus de sucres et de graisses saturées présentes en quantité dans l'alimentation moderne, tabagisme. La mise en place de bonnes règles d'hygiène de vie peut permettre de rééquilibrer et de réduire le risque d'anomalies lipidiques les taux lipidiques sur le long terme.
En savoir plus sur l'alimentation anti-cholestérol
*Source Santé publique France
Un exercice physique régulier (marche rapide, vélo, course) au moins 30 minutes la plupart des jours de la semaine pour cumuler au moins 150 minutes par semaine d'activités d'intensité modérée permet de réduire sensiblement le taux de graisse dans le sang. A adapter en fonction de ses capacités, de sa forme et de son âge.