La ménopause est un épisode normal de la vie d'une femme tout comme les premières règles ou la maternité. Chacune la vit différemment selon son âge, sa culture, sa vie sociale, son état de santé. Cependant, 87% des femmes présentent au moins une manifestation de la ménopause en plus de l'arrêt des règles et 20 à 25% sont affectées par des troubles qui impactent leur qualité de vie1. Les gènes plus communes sont les bouffées de chaleur, la fatigue, des modifications de l’humeur et du sommeil…
Face à ces signes perturbants, des solutions existent, essentiellement orientées sur la nutrition et le mode de vie.
Conçu pour permettre la conception et la gestation, l'appareil génital féminin est doté dès la naissance d'ovaires où nichent les follicules ovariens qui abritent les cellules reproductrices féminines, les ovocytes. Le stock de plusieurs millions d'ovocytes se constitue pendant la vie intra-utérine. Il est définitif. A la puberté, tout est en place pour la mise en route des cycles menstruels. Chaque mois, avec le processus de l'ovulation, le nombre d'ovocytes diminue. Le cycle suivant tout recommence... jusqu'à épuisement du stock d'ovocytes. C'est alors que la ménopause s'installe !
La ménopause intervient généralement entre 45 et 55 ans (âge moyen 51 ans) quand la production d'œstrogènes par les ovaires commence naturellement à diminuer. Certaines femmes connaissent une ménopause précoce naturelle (avant 40 ans) provoquée par une horloge hormonale "en avance sur son temps", une insuffisance ovarienne prématurée, des anomalies génétiques ou une ménopause artificielle provoquée par les traitements médicamenteux (traitement hormonaux du cancer du sein par exemple).
Ce changement physiologique entraîne l’arrêt définitif des cycles menstruels et des ovulations, dont la conséquence est l'incapacité de procréer. Le corps féminin va devoir s'adapter à ces modifications car, plus qu'on ne le pense en général, les hormones dites sexuelles (œstrogènes, progestérone, testostérone, ...) conditionnent son bien-être et sa morphologie. Ainsi, parmi les conséquences jugées comme négatives : une silhouette qui perd en finesse dans la zone abdominale, une prise de poids, l'apparition de traits masculins comme l'accroissement de la graisse abdominale ou un système pileux capricieux (des cheveux plus fins mais des poils plus vigoureux, notamment sur le visage), une peau plus sèche et plus fragile, moins de tonus et moins de résistance immunitaire...
Tous ces désagréments ne surviennent pas brutalement mais s'installent progressivement. Ce remaniement hormonal est marqué par trois phases : la préménopause, la ménopause et la postménopause.
Elle signe le début de la ménopause. La production d'œstrogènes est inconstante et diminue sans toutefois disparaitre. Les cycles sont anarchiques et les premiers effets surgissent : bouffées de chaleurs et sécheresse vaginale notamment. Cette période peut s'étendre sur plusieurs années et rend plus vulnérable au stress et aux changements d'humeur. Pour autant elle n'induit pas qu'il n'y a plus de fécondation, la contraception est bien souvent conservée.
Les femmes repèrent les modifications hormonales de l'organisme grâce en premier lieu à ces modifications :
Ce terme recouvre de fait la période la plus courte de ce grand cycle féminin. Elle est en effet déterminée par la date des dernières règles. Les ovaires cessent de produire des œstrogènes et de l'hormone lutéinisante achevant les changements hormonaux entamés en période de préménopause. Le constat de la ménopause repose en effet sur l'absence de règles 12 mois consécutifs. Elle concentre les plus fortes manifestations physiologiques : bouffées de chaleur accentuées, suées nocturnes, prise de poids, fatigue, sommeil perturbé, sensibilité au stress, sautes d'humeur, irritabilité, rapports sexuels plus problématiques en raison de la sécheresse vaginale, modifications de la glycémie.
La dénomination couvre la période de vie qui suit la ménopause. C'est sur ce temps long que les conséquences des modifications hormonales peuvent se manifester : vieillissement et sécheresse cutanés, perte de densité osseuse, gênes articulaires, augmentation du risque cardiovasculaire... en revanche, les désagréments tels que les bouffées de chaleur, les migraines, les perturbations du sommeil peuvent s'estomper. Ainsi que les problématiques rencontrées pendant la période de fécondité : endométriose, fibromes, etc.
1.Source INSERM – dossier ménopause www.inserm.fr
Quel est la meilleure façon pour les femmes de minorer les inconvénients de la ménopause ? Sans doute, en premier lieu de relativiser ses conséquences. Ce phénomène naturel est notablement mieux vécu physiquement et psychiquement quand il est accepté. Des modifications du mode de vie (une alimentation plus saine, une activité physique régulière) permettent de modérer ses manifestations. Un accompagnement nutritionnel par des compléments alimentaires adaptés est susceptible de contribuer à l'adaptation du corps dans le cadre d'une approche globale de la santé.