Le rôle du système immunitaire

Renforcer un système immunitaire affaibli 

L’immunité désigne la capacité de l’organisme à maintenir son intégrité par la reconnaissance et l’élimination des divers corps étrangers (microbes, allergènes, tissus étrangers…) qui le pénètrent. Elle s'appuie sur un système complexe de divers organes et molécules qui agissent en interaction de façon graduée.

Quels sont les 6 organes du système immunitaire ?

A charge pour les organes lymphoïdes de veiller en permanence à ce qu'aucun élément étranger ne vienne perturber la belle harmonie de la santé. Il s’agit de la moelle osseuse, des ganglions, de la rate, des amygdales, du thymus et du tissu lymphatique. Ce sont eux qui initient les réactions du système immunitaire contre les antigènes.

Quel est le rôle de l'antigène ?

L’antigène est une substance repérée comme inconnue par le système immunitaire, qui va alors produire des anticorps en vue de le détruire.

Comment s'organisent les défenses immunitaires ?

Le système immunitaire s'appuie sur 3 grandes barrières, physiques ou cellulaires, appelées lignes de défense. Chacune a ses caractéristiques et ses modes de fonctionnement. Elles peuvent être boostées par une alimentation adaptée ou des apports micronutrionnels spécifiques.

1. Protéger la 1e ligne : la peau et les muqueuses

La peau et les muqueuses représentent la première barrière physique et naturelle du système immunitaire contre les antigènes (bactéries comme virus). Composées de cellules épithéliales très serrées, ces barrières sont très peu perméables. Les poils, les cils et les sécrétions corporelles forment un film protecteur (sébum, mucus nasal...). Certains de nos organes (intestin, vagin, tractus urinaire, appareil respiratoire) sont également pourvus d’une couche protectrice formée de « bonnes » bactéries, couramment appelée flore ou microbiote. Ces bactéries empêchent notamment l’adhésion et le développement de pathogènes à l'origine des maladies.

Une peau et une muqueuse préservées limitent l'introduction des substances étrangères. Il est intéressant pour cela d'avoir une bonne hygiène mais sans abus. La peau est pourvue d'un film lipidique protecteur ainsi que d'un microbiome, fragilisés par de trop fréquents lavages. Les savons neutres conviennent mieux que les savons désinfectants dans les situations habituelles de la vie. Les muqueuses du nez, des yeux et de la bouche perdent de leur capacité protectrice dans les environnements pollués (tabac, COV, particules fines des moteurs de voiture, poussières) ou par une hydratation insuffisante. Aération des pièces, humidification de l'air, sorties à l'extérieur stabilisent la déshydratation des muqueuses ORL. Des plantes comme le plantain, l’échinacée, l’achillée et l’olivier ont une action au niveau des voies respiratoires.

Pour conserver une flore intestinale diversifiée et capable de défendre en première ligne des agressions extérieures, pensez aux aliments fermentés, aux probiotiques et prébiotiques.

2. Motiver la 2e ligne : l’immunité innée non spécifique

Dans le cas où la première barrière est franchie, le système immunitaire fait intervenir des cellules immunitaires. Cette réponse immunitaire est dite non-spécifique car elle intervient de la même façon quelle que soit l’agression. Plusieurs phénomènes se mettent en place :

  • certains globules blancs, les mastocytes, reconnaissent le corps étranger et libèrent des médiateurs chimiques de l’inflammation. Ces médiateurs permettent la vasodilatation des vaisseaux sanguins et l’arrivée massive de globules blancs sur le lieu de l’infection, qui s’accompagne de sensation de chaleur, rougeur, douleur et gonflement de la peau : c’est la réaction inflammatoire,
  • les médiateurs chimiques qui facilitent la circulation des globules blancs vont également attirer les phagocytes, (globules blancs polynucléaires neutrophiles et macrophages) qui détruisent les corps étrangers en les « dévorant » : c’est la phagocytose,
  • les cellules NK (Natural Killer) peuvent également intervenir ; elles détruisent nos propres cellules infectées par des virus grâce à des protéines, les perforines, qui provoquent la mort cellulaire.

De nombreux oligoéléments et vitamines soutiennent le système immunitaire face aux pathogènes. Leur rôle est important mais souvent méconnu. Le zinc, le manganèse, le cuivre, la vitamine D et la vitamine C dans sa fonction antioxydante contribuent à son maintien. Bien que présents dans une alimentation équilibrée, ils peuvent être sur-consommés par l'organisme en période sensible.

La troisième ligne de défense : l’immunité spécifique adaptative

Parfois l’immunité innée de l'organisme n’est pas suffisamment puissante pour éliminer l'agent infectieux. Cette défense s'appuie sur 2 autres mécanismes immunitaires :  l'immunité humorale et l'immunité cellulaire. Chaque cellule immunitaire représentante de ces systèmes porte sur sa membrane un récepteur qui ne peut reconnaître qu’un seul type d’agresseur. C'est pourquoi on parle d'immunité spécifique adaptative.

Les réponses immunitaires humorales

L'organisme mobilise les lymphocytes B qui se rendent sur le site de l'infection. Ils sont à l'origine de la production d'anticorps spécifiques, des molécules protéiques appelées immunoglobines, dont les taux sont visibles dans les analyses du sérum sanguin.

Les principaux anticorps sont :

  • les IgG présentes dans le sang et les tissus ;
  • les IgM sont les premières sur le front ;
  • les IgA majoritaires dans les sécrétions extracellulaires ;
  • les IgE régulatrices des réactions allergiques ;
  • les IgD stockées dans le sérum, elles sont en faibles quantités.

Les défenses immunitaires cellulaires

Elles sont essentiellement représentées par les lymphocytes T qui coopèrent avec les lymphocytes B. Ils sont particulièrement compétents pour la défense contre les agents pathogènes intracellulaires tels que les virus.

La mémoire immunitaire

Lymphocytes B à mémoire constituent le patrimoine du système immunitaire. Telles des sentinelles, ces cellules patrouillent dans le circuit sanguin, la rate et les ganglions lymphatiques. Si une rencontre avec un agresseur déjà connu a lieu, le lymphocyte B est réactivé et se transforme alors en plasmocyte. Ces cellules immunitaires ont en mémoire les caractéristiques de l'agresseur à la différence des macrophages. Elles sont ainsi capables de fabriquer très rapidement les anticorps adaptés à sa destruction. Combien de temps les plasmocytes produisent-ils des anticorps spécifiques fiables ? Selon les chercheurs, cela dépend de la nature de l'antigène : de quelques mois pour les coronavirus à toute une vie pour la fièvre jaune par exemple.

Comment faire pour renforcer naturellement le système immunitaire ?

Un système immunitaire peut être affaibli par un état de santé fragile ou une moindre exposition aux pathogènes. Moins connue est l'influence des facteurs psychiques : le stress, un mauvais sommeil, l'isolement social fragilisent les défenses de l'organisme. En effet, lorsque le cerveau stresse, il produit des molécules (adrénaline, cortisol) susceptibles de réduire l'efficacité de la réponse immunitaire.

Il est donc essentiel de veiller à sa sérénité pour soutenir ses réponses immunitaires. Alors on met au programme : une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, mais aussi des techniques telles que la cohérence cardiaque, la méditation, les arts du souffle orientaux ou plus simplement une marche quotidienne !