Enfant : des besoins nutritionnels particuliers

L'enfance est une période intense de croissance et de développement.

Nourrir le développement du bébé et de l'enfant

Dans sa seule première année de vie, le bébé voit sa taille augmenter de 50 % et son poids doubler. A l'âge de 4 ans, le poids de l'enfant aura été multiplié par 5 ou 6 par rapport à son poids de naissance, tandis que sa taille aura plus que doublé ! 

S'ajoutent à cela le développement intellectuel et psychomoteur, ainsi que tous les apprentissages qui font que votre bébé deviendra un enfant puis un adulte fort de toutes ses capacités. En quelques mois, il va apprendre à communiquer, à parler, à marcher, à utiliser ses mains pour manipuler des objets...

Il est donc primordial de veiller à ce que les aliments soient riches en nutriments. C’est pendant l’enfance que les besoins nutritionnels sont les plus intenses. L’alimentation doit apporter les nutriments (glucides, lipides, protides) et micronutriments (vitamines, minéraux, oligoéléments, probiotiques) nécessaires :

  • aux besoins en énergie de l'organisme,
  • au métabolisme de base,
  • à la diversification de sa flore intestinale,
  • à la croissance des os, des muscles,
  • au développement psychomoteur,
  • au développement intellectuel.

Quelle est la meilleure alimentation pour un enfant ?

L'organisme des enfants a besoin de plusieurs types de nutriments et micronutriments pour bien fonctionner et bien se développer :

  • Les protéines
    Elles sont nécessaires à la formation et au développement des os, des tissus et des muscles. On les trouve dans la viande, le poisson et les œufs, sans oublier les légumineuses et légumes secs sources de protéines d'origine végétale. Leur ration évolue en fonction de l'âge de l'enfant : entre 3 et 5 ans, les protéines doivent représenter 6 à 16 % de l'apport énergétique total, et jusqu'à 20 % à l'adolescence.
  • Les glucides
    Principale source d'énergie de l'organisme, la part des glucides dans l’alimentation augmente progressivement jusqu’à l’adolescence pour passer de 40 à 55 % (45 % chez l’adulte). Un excès de glucides simples dans l’enfance pourrait avoir un lien avec l'augmentation du risque de caries, d’obésité, de diabète de type II, de maladies cardiovasculaires à l'âge adulte... Les recommandations : pas plus de 20 % de sucres simples, limiter les biscuits, éviter les boissons sucrées et les confiseries, faire attention aux glucides cachés dans les plats industriels.
  • Les lipides
    Outre leur rôle énergétique, sont indispensables à la bonne formation du système nerveux et au bon développement de la vision. Ils constituent les macronutriments majeurs dans l’alimentation du nourrisson jusqu’à 3 ans (lait maternel) avec 45 % à 50 % de l'apport énergétique total.
  • Les vitamines
  • La croissance des enfants dépend d'un apport suffisant en vitamines. La vitamine A est importante pour la vision, la vitamine C pour soutenir le bon fonctionnement du système immunitaire, et les vitamines du groupe B sont des cofacteurs enzymatiques indispensables aux réactions cellulaires. Enfin, la vitamine D est l'une des vitamines les plus importantes pour les enfants : elle est nécessaire à leur croissance et leur développement osseux, ainsi qu'au bon fonctionnement de leurs défenses naturelles. Une supplémentation est recommandée toute l'année pour assurer un statut adéquat en vitamine D, surtout pendant les mois d’hiver où l’exposition au soleil est moindre.
  • Les oligoéléments et minéraux
  • Parce qu'ils assurent de nombreuses fonctions dans l'organisme, les sels minéraux sont les piliers d'une nutrition adaptée.
    • L’alimentation doit apporter suffisamment de calcium (environ 500 mg par jour de 0 à 1 an) et de phosphore pour permettre une bonne construction osseuse.
    • Le fer intervient dans le bon développement cognitif, et constitue le déficit micronutritionnel le plus fréquent en France ! Pour faire le plein de fer, penser aux légumes secs, céréales complètes, foie, viandes, poissons et jaune d'œuf.
    • L'iode participe aux activités métaboliques de la glande thyroïde et contribue ainsi à la bonne croissance des enfants. Le déficit en iode est un problème de santé publique : 1/3 des enfants scolarisés serait concerné. Depuis 1978, un dépistage systématique chez le nouveau-né par piqûre au talon au 3e jour de vie permet de diagnostiquer ce problème et de le traiter rapidement.
    • Le magnésium contribue au maintien d’une ossature normale. Il est également un des oligoéléments majeurs du système nerveux, puisqu'il participe aux voies de synthèse des neurotransmetteurs, messagers du cerveau.

Que devrait manger l'enfant tous les jours selon l'âge ?

Quelques recommandations utiles
Les Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) établis par l’ANSES (ex-AFSSA) donnent des valeurs moyennes qui évoluent en fonction de l'âge, du sexe, mais aussi de la vitesse de croissance et de l'activité physique. Entre 3 et 10-12 ans, les besoins métaboliques augmentent considérablement (de 1200 kcal pour un garçon de 3 ans à 2200 kcal à 10-12 ans). Ces besoins sont naturellement couverts par une alimentation équilibrée.

Le repas des nourrissons de 0 à 6 mois : l'alimentation lactée

La croissance est très rapide, donc les besoins nutritionnels et micronutritionnels sont très importants. L'allaitement est exclusif, et le lait maternel ou le lait maternisé, riches en lipides et protéines, couvrent tous les besoins spécifiques du bébé pendant les 6 premiers mois. Le lait maternel contient également de nombreuses bactéries importantes pour la colonisation et l’établissement du microbiote intestinal de l’enfant. Toutefois, le lait maternel contient peu de vitamine D, une supplémentation peut donc être recommandée pour la mère et pour son bébé.

A partir de 4/5 mois : la diversification alimentaire

Au-delà de 6 mois, le bébé peut commencer à manger des aliments solides. La diversification alimentaire est un temps d'apprentissage intense. La diversification alimentaire menée par l'enfant (dme), où l'on va introduire des aliments solides à l'alimentation du bébé selon ses goûts. L’allaitement, bien entendu, demeure une source essentielle des apports nutritionnels.

Les consommations alimentaires nouvelles attirent souvent sa curiosité :

  • soupes de légumes, portions de fruits écrasés ou cuits pour l'apport de fibres,
  • produits laitiers de préférence de chèvre ou de brebis (fromage blanc, yaourt, petit suisse) pour le calcium et les lipides,
  • farines sans gluten pour des glucides complexes,
  • des produits animaux (œuf, blanc de volaille, poisson blanc, viande maigre) pour un apport de protéines de qualité, en quantité variable selon l'âge.
  • une cuillère à café d’huile d’olive, 2 cuillères à café d’huile de colza ou 1 cuillère à café de beurre par jour pour des apports de lipides et matières grasses polyinsaturées.

De 0 à 3 ans : le jeune enfant apprend à être autonome

Si la toute petite enfance consiste surtout à la maturation des aptitudes et à apprendre la communication, le moment de la tétée ou du biberon est un premier repère pour l'individu. Plus tard, entre 1 et 3 ans, l'enfant forge son comportement alimentaire en fonction de ce qui lui est proposé dans l'assiette. Il est important de faire adopter dès le plus jeune âge les bonnes habitudes : 4 repas pris assis, à table, en famille, sans télé ni tablette ni autre distraction, en prenant le temps de bien mastiquer... En revanche, l'appétit de l'enfant peut varier avec sa tranche d'âge ainsi que sa curiosité pour la diversification alimentaire au fil du temps.

A partir de 12 mois, la découverte de l'alimentation saine

Dès 2 ans, le repas devient proche de celui des parents, tout en évitant les fritures, les grillades, les cuissons à haute température, la charcuterie. De 4 à 10 ans, la croissance se stabilise puis de 11 à 16 ans. Les interactions avec les parents au moment du repas sont importantes pour l'accompagner dans les découvertes culinaires.

Pendant l'adolescence, la croissance s’accélère à nouveau, l'activité physique et intellectuelle est souvent plus intense et les besoins sont à nouveau très importants, particulièrement en micronutriments.

Comment calculer le besoin énergétique chez l'enfant ?

Bien manger, c'est bien grandir ! La nutrition de l'enfant, hormis les tous premiers mois, doit répondre au métabolisme de base en fonction de l'âge et de l'activité. Mais l'enfant connaît intuitivement ses besoins et mange à sa faim pourvu qu'il ne soit pas stressé au moment des repas. C'est pourquoi, il est inutile voire contre-productif de le forcer à finir son assiette !

Quel produit pour vous ?

 
20 questions pour des produits et conseils personnalisés